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Rim Elias - Entrepreneure d'ici

Dans cette série, notre collaboratrice Carolyne Brown part à la rencontre des Talents d’ici, nos commerçants phares qui prennent place au cœur du Centre Rockland. Partage, sincérité et proximité sont des mots qui résument ces entrevues. On vous invite à entrer dans leurs univers et découvrir l’humain qui se cache derrière chacun d’entre eux. 


Rencontre avec Rim Elias, Fondatrice de RETYCHE 

Comment est née votre entreprise ?

RETYCHE a été fondé dans notre boutique Elama. Le recyclage fait partie de notre ADN ; on refaisait toujours les manteaux de nos clientes. On a donc demandé à nos clients de nous amener leurs sacs. On a commencé à les exposer dans notre grande vitrine et nos sacs et manteaux ornés de fourrure sont devenus très populaires. On a réalisé que la vente de sacs avait un gros potentiel. Ainsi, c’est un peu accidentellement que RETYCHE est né en 2019.

Comment êtes-vous devenu entrepreneure ?

J’ai un BAC en chimie, mais j’ai réalisé que ce n’était vraiment pas pour moi. Je suis allée aux HEC et j’ai ensuite travaillé en marketing pour une multinationale. Au même moment, ma sœur travaillait chez L’Oréal et on s’appelait tout le temps pour se dire qu’on se sentait étouffées. On était aussi impliquées dans plusieurs organismes comme l’OSM, La Croix rouge et la Place-des-Arts, ce qui nous a permis de bâtir un énorme réseau de contacts et on voulait faire quelque chose avec ça. On a essayé de lancer tellement de petites compagnies et de petits projets, puis on s’est dit qu’on a toujours aimé la fourrure. C’est là que nous avons créé notre première collection.

Qu’est-ce qui vous distingue, votre marque de commerce ?

Notre technologie et notre expertise. Nous avons une machine pour authentifier chaque sac, elle prend des photos du cuir, du logo, des coutures, etc., et on garantit l’authenticité à vie. Notre équipe compte aussi deux authentificateurs expérimentés, ils font ça depuis qu’ils sont très jeunes. Aussi, nous avons la plus belle équipe au monde. Au début, on était deux, ma sœur et moi ; et maintenant on est 13. C’est vraiment un travail d’équipe, chacun de nos employés sentent que RETYCHE c’est leur compagnie et ça fait toute la différence.

Racontez-nous une anecdote ou un événement cocasse de votre parcours d’entrepreneur.

La façon dont nous avons remonté la pente durant la pandémie de COVID-19. On a lancé notre site web au début de mars 2020… et quelques jours plus tard, la pandémie frappait. Ça été un moment marquant parce qu’on n’était pas certains que c’était une bonne idée. En janvier de la même année, ma sœur et moi avions décidé de tout arrêter et mettre toutes nos énergies dans le site web. Maintenant, nos ventes en ligne ont plus d’importance que nos ventes en magasin. Ça faisait peur, mais c’était excitant et nouveau ! Et nous avons pu découvrir un nouveau monde grâce à cela.

Qu’est-ce qui vous garde encore passionnée ?

On est chanceux d’œuvrer dans une industrie qui est d’actualité. Je pense que toutes les entreprises qui proposent un produit durable et vert doivent être mises de l’avant. À cause des changements climatiques, on doit agir et changer sa façon de magasiner. En ce moment, je porte une veste Marie Saint-Pierre que j’ai acheté à ma boutique. J’essaie de porter que des articles de seconde main et j’espère que mes enfants et les prochaines générations vont faire de même. 

Quel est le plus gros défi que vous ayez rencontré dans votre carrière d’entrepreneur ?

Notre plus grand défi est toujours de rester à l’affût des dernières tendances et technologies. Les choses changent tellement vite qu'il faut aussi réagir rapidement pour demeurer pertinent.


Quel est le plus grand apprentissage que l’entrepreneuriat vous ait apporté ?

De gérer une équipe : leur donner la flexibilité, faire briller leur expertise et leur faire confiance. C’est la première fois qu’on fait ça, on apprend en même temps qu’eux.

Quels sont vos produits les plus populaires ?

La plupart de nos ventes proviennent de nos sacs à main. Les silhouettes classiques des grands designers sont nos meilleurs vendeurs car ce sont de bons investissements ; ils prennent de la valeur chaque année.

Quel conseil donneriez-vous à un futur entrepreneur ?

D’être un peu naïf. Ma sœur et moi, on rêve grand, on croit qu’un jour on sera mentionnées dans le magazine Forbes. Il n’y a aucune limite, il faut être un peu naïf et ne pas s’arrêter à notre peur du succès.

Comment incitez-vous les gens à acheter des articles de seconde main ?

Acheter seconde main laisse une empreinte beaucoup plus verte sur l’environnement. C’est aussi pour en avoir plus pour son argent et s’offrir une pièce originale qu’on ne retrouve pas partout.

Quel est votre secret le mieux gardé ?

Ce n’est pas vraiment un secret, mais d’être positif chaque jour et de s’entourer de gens positifs.


Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour l’avenir ?

De mieux magasiner, de magasiner d’une façon verte et responsable que ce soit pour nous ou pour quelqu’un d’autre. C’est vraiment important pour notre futur et celui de nos enfants de changer nos façons de consommer.